3e Congrès européen des professeurs de français

  • Du mercredi 4 septembre 2019 au dimanche 8 septembre 2019
  • Athènes, Grèce

http://athenes2019.fipf.org/appel-a-communication


Description

Thème du Congrès : Regards croisés sur la place du français dans des sociétés en mutation.

La Fédération Internationale des Professeurs de Français (FIPF), la Commission de l’Europe de l’Ouest (CEO), la Commission de l’Europe Centrale et Orientale (CECO), l’Association des Professeurs de Français de Grèce (APF fu) et l’Association des Professeurs de langue et de littérature françaises (APLF du), en partenariat avec des universités et les instances éducatives helléniques ainsi qu’avec le soutien de l’OIF, de l’Ambassade de France et des Ambassades francophones en Grèce, organisent le 3 e Congrès européen de la FIPF « français, passion pour demain ! » qui se tiendra à Athènes du 4 au 8 septembre 2019 autour de la thématique : « Regards croisés sur la place du français dans des sociétés en mutation ». « Ce qui est vraiment spécifique à une société donnée, ce ne sont pas tant les valeurs, les croyances, les sentiments, les habitudes, les langues, les savoirs, les modes de vie, etc., que la façon dont toutes ces caractéristiques changent » (Manuela Carneiro da Cunha, 2007). Les sociétés en mutation sont au cœur de la problématique sociale actuelle. La croissance du rythme de leur transformation à la suite des mobilités parfois massives (migrations volontaires mais aussi contraintes pour des raisons professionnelles, politiques, d’études ou tout court de survie…) attire l’intérêt du monde entier sur leurs incidences perçues souvent comme une « menace », de même que sur leur gestion. Depuis 2010, l’accent se voit porter sur les différents aspects de la diversité culturelle et ses multiples facettes (voir Rapport de l’Unesco) parmi lesquelles la dynamique linguistique occupe une place prépondérante. Car, les langues ne se limitent pas au rôle de moyen de communication : - elles sont perçues aussi bien par les migrant·e·s que par les sociétés d’accueil, comme des indices d’appartenance, puisqu’elles sont « les vecteurs de notre identité, de nos valeurs et de nos conceptions du monde » 1 (cf. notions de « langue identitaire », de « langue d’identification ») ; - elles représentent l’instrument par excellence de l’intégration socioculturelle en ce sens qu’elles jouent un rôle important dans la construction des représentations sociales qui, à leur tour, sont susceptibles d’offrir des perspectives de socialisation et d’intégration socioprofessionnelle aux personnes migrantes ; - elles constituent incontestablement la manifestation la plus immanente de la diversité et du dialogue interculturels. Cela dit, les déplacements migratoires imposent des mesures à prendre pour l’accueil des migrant·e·s tout autant que pour leur préparation à la migration (insertion sociale, culturelle et professionnelle). Et il revient à l’éducation de donner aux jeunes les moyens d’acquérir un 1 Rapport de l’Unesco (2010) 2 potentiel intellectuel, un « capital culturel » (Bourdieu, 1980) et un « capital de mobilité » (Murphy-Lejeune, 2002) qui leur permettraient de se préparer à une mobilité socioculturelle et socioprofessionnelle « conceptuelle et intellectuelle » (Gohard-Radenkovic, 2002).