Ce que l’art fait à l’école. La politique publique d’insertion d’œuvres plastiques dans les établissements scolaires et universitaires. 1880-2020

  • Du jeudi 10 octobre 2019 au vendredi 11 octobre 2019
  • Centre culturel universitaire Atheneum, Dijon, France.

http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/manifestations/19_20/19_10_10-11.html


Description

Le 12 mai 1880, Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, créa la Commission de la décoration des écoles, sur proposition du Directeur de l’Enseignement primaire Ferdinand Buisson. Cette commission était chargée d’étudier les questions relatives à la décoration des écoles au moyen de tableaux, de peintures, de cartes, de dessins ; à la constitution de petites collections artistiques destinées aux musées scolaires ; au choix de séries de gravures destinées à être données en récompense aux enfants des écoles. La création de cette commission remplissait ainsi les souhaits de Victor Duruy, ministre de l’Instruction Publique sous le Second Empire, qui avait déclaré : « Je voudrais que les murailles de nos 70 000 écoles fussent couvertes, du haut en bas, d’images. De l’école elles seraient passées dans la chaumière. » La volonté de faire pénétrer l’art à l’école, non seulement par l’enseignement du dessin puis plus tard des arts plastiques, mais également par la mise en place d’un cadre harmonieux et d’un matériel scolaire à prétention esthétique, sera poursuivie tout au long de la Troisième République. Cet effort ne fut pas abandonné, mais se poursuit de nos jours en s’étendant à tous les niveaux de l’enseignement, de l’école maternelle aux universités.

La procédure dite du « 1 % » établie en 1951, prévoyant la réalisation d’une œuvre d’art lors de la construction d’un bâtiment public contribua au développement de l’art en milieu scolaire et universitaire où elle fut particulièrement appliquée. Le campus de l’Université de Bourgogne constitue à cet égard un site singulier.

Le colloque organisé par le Centre Georges Chevrier UMR CNRS uB en partenariat avec l’Atheneum entend revenir sur cette histoire méconnue. Il s’articulera autour de trois axes principaux :

  1. Le rôle de l’image dans les théories pédagogiques ;
  2. Les musées scolaires et universitaires ;
  3. Les décors peints et sculptés dans les établissements d’enseignement.