Soutenance de thèse intitulée : "Étude des mécanismes cérébraux liés à l'expertise scientifique en électricité à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle".

  • Mardi 31 janvier 2012 à 14 h
  • UQAM, salle N-3785 (1205 rue Saint-Denis, 3è étage).

Conférencière/Conférencier

Photo de Steve Masson

Masson, Steve

Description

Cette étude utilise l¹imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)
dans le but d¹obtenir de nouvelles connaissances sur les mécanismes
cérébraux liés aux processus de changement conceptuel. Puisqu¹il s¹agit
d¹une des conceptions les plus fréquentes, cette recherche se concentre sur
une conception répandue et difficile à changer selon laquelle un seul fil
est suffisant pour allumer une ampoule. Pour étudier les mécanismes
cérébraux liés au changement conceptuel en électricité, des experts
(étudiants du baccalauréat en physique) et des novices en sciences
(étudiants d¹un baccalauréat en sciences humaines) ont répondu à des
questions liées à des circuits électriques simples à l¹intérieur d¹un
appareil d¹IRMf. Les données permettent d¹identifier quelles sont les
régions cérébrales plus activées lors de la réalisation de cette tâche chez
les experts et chez les novices. Comme les experts sont familiers avec ce
type de questions portant sur l¹électricité, on pourrait s¹attendre à ce que
la tâche cognitive demandée ne soit pas exigeante et ne mobilise pas de
façon importante leur cerveau. On pourrait également s¹attendre à ce que la
tâche soit plus difficile pour les novices et mobilise davantage certaines
régions cérébrales. Pourtant, les résultats obtenus ne s¹accordent pas avec
cette hypothèse. Lorsqu¹on leur présente des circuits électriques où une
ampoule liée à une pile par un seul fil s¹allume, les experts en sciences
activent significativement plus que les novices différentes régions de leur
cerveau, dont notamment le cortex préfrontal et le cortex cingulaire
antérieur. Puisque ces régions sont reconnues pour jouer un rôle dans
l¹inhibition, ces résultats suggèrent que cette dernière joue un rôle dans
l¹expertise scientifique en électricité. Si tel est le cas, il se pourrait
donc que les experts en sciences n¹aient pas effacé de leur cerveau les
conceptions inappropriées qu¹ils possédaient peut-être avant leur formation
scientifique, mais aient plutôt réussi à développer leur capacité d¹inhiber
(c¹est-à-dire contrôler ou désactiver) ces conceptions pour arriver à
répondre de manière scientifiquement correcte aux questions posées.

Mots clés : didactique des sciences, changement conceptuel, inhibition,
neuroéducation, imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.

 

DIRECTION DE RECHERCHE

Monsieur Patrice Potvin, directeur de recherche

Monsieur Martin Riopel, codirecteur de  recherche

 

JURY D'ÉVALUATION

Monsieur Michel Bélanger, professeur à l’Unité départementale des sciences de l’éducation  de l’UQAR (campus Lévis);


Madame Hélène Poissant, professeure au Département d’éducation  et pédagogie de l’Université du Québec à Montréal; 

Monsieur Patrice Potvin, professeur au Département d’éducation  et pédagogie de l’Université du Québec à Montréal;

Monsieur Martin Riopel, professeur au Département d’éducation et  pédagogie de l’Université du Québec à Montréal;

Monsieur Marcel Thouin, professeur au Département de didactique  de l’Université de Montréal. 
 

PRÉSIDENTE DU JURY

Madame Hélène Poissant